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Historique

L’usage du moxa (moxibustion) remonte très loin. En effet, le Huangdi Nei Jing, le plus ancien ouvrage de médecine chinoise connu, fait référence à une méthode appelée Pienn Tsiou ( 砭灸 biānjiǔ ) que George Soulié de Morant4 traduit par « poinçons de pierre et moxas ». Or l’usage des poinçons de pierre était antérieur à celui de l’aiguille de métal. Des fouilles ont permis de vérifier que le cuivre était utilisé dans la fabrication d’objets d’ornement trente siècles av. J.-C.. Dans le bouddhisme, le moxa était le fait de poser un cône d’encens sur la tête lors de la cérémonie d’initiation des moines et des nonnes, en Chine et au Japon.

En Europe l’usage des moxas a été redécouvert au début du xixe siècle. « Le moxa était une petite boule ou bâtonnet d’une substance combustible que l’on déposait en certains points du corps pour une cautérisation. Il était classé dans les cautères actuels, c’est-à-dire ceux qui brûlent immédiatement. Très utilisé en France, ses indications concernaient surtout les maladies chroniques pour exciter fortement le système nerveux ».

Balzac les mentionne comme traitement donné au père Goriot et en utilise aussi plusieurs fois la métaphore, notamment dans la Physiologie du mariage et dans Le Cousin Pons : « aucun ennui, aucun spleen ne résiste au moxa qu’on se pose à l’âme en se donnant une manie ». Barbey d’Aurevilly mentionne dans sa nouvelle À un dîner d’athées, qui fait partie du recueil Les Diaboliques, un usage moralisateur des moxas pour un jeune homme que l’excès des femmes avait conduit à souffrir de tabes dorsal. Depuis les années 1870, cet engouement est oublié ; l’art du moxa est aujourd’hui associé uniquement à la médecine chinoise.

La moxibustion a été inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO le .

Méthode

Traditionnellement, le moxa est une composition à base d’armoise séchée et broyée.

Elle peut être conditionnée comme un cigare dont le bout incandescent est approché du point d’acupuncture à stimuler (méthode japonaise). Elle peut être roulée en boulette qui sera enflammée sur une pièce de monnaie perforée en son centre, ou sur un onguent préalablement appliqué en couche épaisse sur la région à traiter (méthode chinoise).

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